Il y a-t-il un pilote « ivre » dans l’avion ?

Le 28 août dernier, encore deux pilotes ont été interpellés par la police de Glasgow à cause de leur état d’ivresse avant le départ de leur vol. Dans un secteur ultra-contrôlé comment cela est-il possible ?

Ail d'avion en altitude.

Deux pilotes ivres appréhendés

Âgés de 35 et 45 ans, les deux pilotes devaient décoller pour un vol vers Newark en transportant 141 passagers. Ces derniers ayant remarqué leur état l’ont tout de suite signalé à l’aéroport.
Le fait a engendré des conséquences non négligeables car ce vol long-courrier a accusé de plusieurs heures de retard. Les passagers censés décoller la matinée devaient attendre le soir pour partir avec d’autres pilotes aux commandes.
Selon la police écossaise, les pilotes irresponsables devront comparaître devant le tribunal de Praisley.

Un fait trop fréquent

Ce n’est pas la première fois que des pilotes ivres sont surpris avant le décollage. Dans le même aéroport, deux autres pilotes canadiens en état d’ébriété avancé voulaient se mettre aux commandes pour un vol vers le Canada.
Un autre exemple date seulement du 19 août dernier, un commandant de bord pris de boisson a également été arrêté à Francfort en Allemagne. Il devait alors assurer le vol d’un appareil A330-300 transportant 274 passagers à destination de Sri Lanka.

Un verre et une bouteille d'alcool en cristal.

 

Les compagnies sont responsables

Comment peut-on en arriver là ? Quelles sont les mesurent réellement prises pour éviter ce genre de problème?
Il existe bien une réglementation européenne sur l’alcool applicable aux pilotes d’avion : ils n’ont pas le droit de consommer des boissons alcoolisées pendant les 8 heures précédent leur vol et leur sang ne doit pas dépasser les 0,2 grammes/litre.

Mais en France comme dans les autres pays européens, il n’existe pas de contrôle effectué avant de monter dans l’avion.
Il y a donc des règles que les compagnies doivent respecter, mais aucune d’entre elles ne sont vérifiées. Pourquoi ? Tout simplement car cela représente un coût. En effet la solution pourrait se trouver à travers un dispositif d’éthylomètre empêchant les pilotes ivres de prendre les commandes si le taux légal est dépassé. Malheureusement on peut être presque sûr que les compagnies le mettront en place seulement lorsqu’il deviendra obligatoire.

Faut-il avoir peur de tomber sur un pilote ivre ?

N’importe qui ne peut pas devenir pilote d’avion. Les compagnies effectuent un gros tri pendant la formation et l’embauche des pilotes. Ceux-ci ont alors été contrôlés, ont dû passer des examens et des tests d’urine et de sang. Puis chaque année vient la visite médicale pendant laquelle le médecin peut exiger des examens spécifiques si celui-ci a des doutes.
Pourtant les compagnies n’arrivent pas à expliquer les causes qui incitent les pilotes à boire pendant les heures de service.
A l’heure où les accidents d’avion se multiplient il est de mise de s’assurer que le personnel naviguant soit en état d’assurer ses tâches convenablement. Les passagers sont déjà assez angoissés comme cela.

Les compagnies doivent être plus vigilantes par rapport au comportement de leurs employés. Les aéroports doivent aussi doubler de prudence pour éviter ce genre de problème. Quant aux pilotes eux-mêmes, ils doivent toujours avoir en tête qu’ils transportent des centaines de passagers. Ces derniers se retrouvent en danger au moindre faux pas.

Soyez tout de même rassurés, ce genre de fait reste isolé, il ne représente qu’un infime pourcentage sur les millions de vols effectués chaque année.
De plus, tous ces pilotes ayant fait des écarts risquent plusieurs années de prison et sont systématiquement licenciés après leur faute. Ce qui est sûr, c’est que cela n’arrivera pas deux fois avec le même pilote !

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