Visitez La Havane pour un véritable saut dans le passé !
|Rarement une ville n’a autant excité l’imaginaire que La Havane. Que sait-on vraiment de cette capitale dirigée par un régime communiste déviant vers l’autoritaire et fabulée par tant d’histoires ? Avant 2016, même si le tourisme y était possible pour nous occidentaux, peu avait sauté le pas. Le dégel des relations avec les États-Unis a mis un coup de projecteur sur cette île si particulière et sa capitale. Petit tour guidé.
La Havane est le délicieux mélange d’édifices coloniaux hispaniques délabrés et bigarrés ; d’une population qui, malgré la dureté de la vie, garde constamment sa joie de vivre ; d’un climat tropicale typique. Pour les touristes, l’ambiance qui y règne est sibylline. Comme s’ils étaient soudain montés dans la delorean de Marty Mcfly pour se retrouver une soixantaine d’années en arrière, dans un espace-temps sans le moindre panneau publicitaire avec des voitures américaines datant d’avant la révolution castriste de 1959. Il y a mille et une raisons d’aller visiter cette ville au charme fou. Suivez le guide.
Après une traversée de plus de 7500 kilomètres de l’océan Atlantique pour un vol Paris – la Havane, vous voilà arrivé dans cette petite île de légende. Le spectacle commence à peine la porte de l’aéroport poussée, avec la prise déjà dépaysante d’un taxi cubain. Rejoindre le centre-ville vous coûtera une vingtaine de dollars pour une trentaine de minute.
Le centre historique de La Havane
Une fois dans le centre-ville de La Havane, commencez votre épopée par l’immanquable, l’Habana Vieja où la Vieille Havane. L’impression que laisse ce quartier est unique et marquante pour tout touriste. Les immeubles espagnols, datant de l’époque coloniale, érodés par le temps, en côtoient quelques-uns flambant neufs ayant eu la chance d’être rénovés. D’un style néoclassique avec des teintes de baroque, l’expérience visuelle y est plénière.
N’hésitez pas à sortir des ornières et à quitter les rues dites touristiques pour vous enfoncer dans les petites ruelles parallèles laissant place à des surprises en tout genre. Après ce temps d’émerveillement et de flânerie, tracé votre route vers la Plaza Vieja. Vous y trouverez des palais à visiter dans le même ton que la vieille ville, des galeries de peintures à admirer et des bons cafés cubains à siroter.
Balade sur l’El Malecon et le Fort El Morro
Puis direction l’ouest vers l’El Malecon. Cette balade de huit kilomètres longeant la crique, offre une vue imprenable sur l’océan et la citadelle El Morro. Son principal charme réside dans le fait que beaucoup de cubains s’y rendent la nuit tombante pour partager un coucher de soleil, le tout saupoudré par quelques gouttes de rhum rendant l’ambiance festive et folklorique. Profitez-en pour discuter avec les autochtones, c’est le meilleur moyen de ressentir l’essence même de la ville.
Après cette balade enjouée, foncez vers cette citadelle que vous avez admirée quelques minutes plus tôt. Le Fort El Morro, qui date du XVIe siècle, est l’un des monuments les plus anciens de La Havane. Il y a deux écoles, ceux qui préfèrent s’y rendre la journée pour admirer le magnifique panorama et les autres qui préfèrent assister à la romanesque cérémonie des coups de canons prévue tous les soirs à 21 heures. L’entrée est payante dans les deux cas, le musée à l’intérieur n’est pas essentielle.
Combinez histoire Cubaine, littérature et loisir
Vous souhaitez ressentir la ferveur de la révolution castriste ? Les spectres inaliénables sur La Havane du Fidel et du Che ? Vous trouverez votre bonheur à la Plaza de la Revolucion. Cette espace immense et austère a déjà regroupé des centaines de milliers de personnes et compte le monument dédié à José Marti – fondateur du Parti révolutionnaire cubain – et des portraits géants des deux protagonistes cités plus haut.
L’autre jour on vous racontait comment Fernando Pessoa avait imprégné la ville de Lisbonne, aujourd’hui il serait malvenu de ne pas faire le lien entre La Havane et l’écrivain Ernest Hemingway. L’américain était profondément amoureux la capitale cubaine et y a laissé une empreinte indéniable dans les années 1930-1940. Passant le début de son escapade à flâner entre l’hôtel Ambos Mundos et le bar Floridita, il décida d’acheter une maison – la Finca Viguia – en bordure de La Havane. À sa mort, le gouvernement en a fait un musée à sa gloire que vous pouvez visiter. Objets lui appartenant, multiples écrits et photographies sont mis à dispositions des visiteurs. C’est dans cette maison qu’il écrivit Le vieil homme et la mer, vous y trouverez, qui sait, de l’inspiration et une vocation.
Vous ne pouvez quitter La Havane sans danser une Salsa ! Ce serait un crime de lèse-majesté ! La ville transpire de cette danse typiquement cubaine aux sonorités et aux rythmes marqués. L’endroit où vous trouverez votre bonheur s’appelle le club 1830 assimilé au temple de la salsa à Cuba. Situé entre le quartier Vedado et le Miramar, l’endroit y est agréable et l’ambiance si distincte. Le rendez-vous n’est malheureusement qu’hebdomadaire, le dimanche à partir de 18 h 00, mais ça vaut le détour. Bonne salsa endiablée !
Ce petit tour de La Havane n’est qu’un aperçu et est loin d’être exhaustif de toutes les merveilles dont elle regorge. A vous de créer la suite du voyage…
Photo credit: Nick Kenrick. via Visual Hunt / CC BY